CCC ET TBW MÊMES COMMANDITAIRES NE TIREZ AUCUNE CONCLUSION, IL S’AGIT PROBABLEMENT DE SIMPLES COÏNCIDENCES

Objectif Sécurité


CCC ET TBW MÊMES COMMANDITAIRES ? NE TIREZ AUCUNE CONCLUSION, IL S’AGIT PROBABLEMENT DE SIMPLES COÏNCIDENCES !


En septembre 1984, dans le plus grand secret, sur base de renseignements fournit par ses amis américains et la SE, Jean Gol prépare une gigantesque intervention dont le nom de code est « Opération Mammouth » dans la matinée du 19 octobre. Cent vingt perquisitions sont effectuées dans les locaux d’organisations et au domicile de personnes progressistes ou de gauche. Ce n’est pas moins de 800 agents en arme qui seront nécessaire pour cette intervention musclée.

Plus d’une tonne de documents suspects sont emportés par les enquêteurs. L’opération est un fiasco total, pas un seul des documents saisis n’est exploitable.

Au lieu de démissionner, Jean Gol fait voter un budget de plus de 250 millions pour renforcer les forces de l’ordre. Ce qui permet à la gendarmerie d’engager 180 nouvelles recrues, 54 pour les polices judiciaires et 20 pour le SE.

Avec ces nouveaux effectifs, le 17 décembre 1984, la GD annonce la création du POSA « Plotons pour le soutien et l’arrestation, composé de 5 plotons de 60 hommes stationnés à Bruxelles, Charleroi, Gand, Anvers et Liège Vottem.

Dans la foulée, la PJ forme l’équipe ENO « Equipe nationale d’observation » dont la compétence comme son nom l’indique est nationale et a pour principale objectif d’espionner, surveiller, observer, infiltrer les organisations et les personnes subversives dont les CCC.

Sous la pression de Jean Gol, le 05 mars 1985, le gouvernement annonce une nouvelle série de mesures, non pour combattre les TBW mais toujours dans le but de traquer les terribles CCC. Au total, ce n’est pas moins de 1400 hommes qui seront mis à la disposition des forces de l’ordre.

Cette décision est à peine concrétisée que le 29 mai 1985, le monde assiste avec horreur à la tragédie du Heysel qui fait 38 morts et quelques 500 blessés. A nouveau, plutôt que de prendre ses responsabilités et de trouver les coupables, le gouvernement en les personnes de Nothomb et Gol, propose au début juin 1985 de renforcer la gendarmerie de 1700 hommes supplémentaires. Jean Gol en profite pour faire passer dans la foulée un projet de loi autorisant la pratique des écoutes téléphoniques, 60 millions sont à nouveau débloqués pour acquérir du matériel performant. Le bilan des TBW est bien plus lourd en victimes que celui des CCC. Mais, pour la Justice, les CCC sont des terroristes et les TBW des petits braqueurs sans grande importance.

Flattés de tant d’intérêts, les CCC multiplient les attentats. Dans la nuit du 3 au 4 novembre, ils font exploser une bombe dans la banque d’Etterbeek, la 5 c’est au tour d’une agence bancaire de Charleroi, le 6 c’est la Kreditbank de Louvain. Pour riposter, Jean Gol estime qu’il faut encore renforcer les forces de l’ordre. Il propose la création d’une nouvelle brigade style FBI et propose pour rassurer les citoyens de faire appel aux équipes spéciales américaines.

Désespéré, le gouvernement lance un appel au civisme et demande à la population de porter à la connaissance de la police ou de la gendarmerie tous mouvements suspects qu’elle pourrait observer. Des indicateurs rémunérés sous contrat sont engagés et quelques dizaines de millions sont consacrés à leurs rénumérations.

Le 09 novembre, les TBW commettent à Alost leur attaque la plus violente et la plus meurtrière. Elle fera 8 morts. Alors qu’ils auraient pu tranquillement s’enfuir après l’attaque, les tueurs attendent patiemment l’arrivée des forces de l’ordre qu’ils affrontent en leur démontrant qu’ils leur sont stratégiquement supérieurs. Toutes les recherches pour les retrouver ne donnent aucun résultat. Ils ont mystérieusement disparus sur la route N5

Le 10 novembre, le ministre de la justice, Jean Gol, le ministre de l’intérieur Nothomb, le ministre de la défense nationale Vreven, le ministre des finances Grootjans, le ministre des PTT De Groo et le commandant de la gendarmerie Bernard s’assemblent. Ils commencent à réaliser que les TBW ne sont pas de petites frappes ordinaires mais bien des terroristes.

Jean Gol ne partage pas cette analyse, il pense qu’il faut renforcer encore la gendarmerie, les polices judiciaires et communales, les doter d’un matériel de pointe. Pour lui, ces attaques n’ont rien à voir avec le terrorisme proprement dit.

En sortant de la réunion, chaque participant constitue sa propre force d’intervention. Pour ce faire, même les membres du BIC qui avaient été mis en veilleuse sont rappelés. Ce n’est pas moins de 5 unités spéciales qui seront constituées.

Le 15 novembre 1985, le ministre de la justice convoque à nouveau toutes les personnes concernées. Il leur explique longuement que les problèmes sont principalement du ai manque de professionnalisme et de formation des agents et des gendarmes.

Pour y remédier, il propose de débloquer un budget extraordinaire de 500 millions pour améliorer la formation des forces de l’ordre en général. Il se rendra personnellement aux USA pour obtenir auprès du FBI les conseils et l’aide nécessaire pour conduire à bien cette réforme.

Plusieurs ministres et parlementaires trouvent l’attitude du ministre de la justice suspect et réclament la création d’une commission d’enquête. Jean Gol s’y oppose farouchement, promet des résultats spectaculaires et obtient son budget de 500 millions et l’accord d’accepter les aides et conseils de ses amis américains et du FBI.

Le 16 décembre, quatre membres des CCC sont interpellés à Namur. Jean Gol triomphe. Ce mini succès écarte définitivement l’idée d’une commission d’enquête. Il annonce une série de mesures de sécurité supplémentaires et propose à nouveau de constituer une 23ième brigade de la police judiciaire, un FBI belge.

L’arrestation des CCC n’aurait pas du poser autant de problèmes. Le principale et plus ardent activiste était identifié par la DST et la DGSE depuis plusieurs mois. L’information transmise par les français était passée inaperçue.

Finalement, le gouvernement donnera carte blanche à Gol. Le 07 février 1986, il accorde un crédit supplémentaire de 8 milliards répartis sur 2 ans en vue de créer la 23ième brigade, d’équiper la gendarmerie et la police de voitures très rapide, de gilets pare-balles, d’un matériel de transmission ultra performant, de ficher chaque citoyen, carte d’identité biométrique qui permettra à l’Etat de connaître à tout moment la situation administrative, sécurité sociale, dépense de chaque citoyen. « Peu le savent, mais notre actuelle carte d’identité à puce, qui deviendra prochainement notre carte de banque a été imaginée par Jean Gol au milieu des années 1980 et le détonateur en sont les CCC et les TBW. »

Pour concrétiser tout ce qu’il a imaginé, en septembre 1986, Jean Gol se rend au FBI américain et sur leurs éclairés conseils tracent les grandes lignes d’une super brigade de la police judiciaire.

Le 20 août 1987, cette unité spéciale voit le jour sous le nom pompeux de 23ième brigade.

Nul doute qu’elle a du effrayer les TBW qui ne se sont plus manifestés. Mais au total, c’est près de 8 milliards d’anciens francs belges qui ont été dépensés en recrutement, matériel et équipement sophistiqué pour faire naître le bébé de Jean Gol.

Pendant l’épopée meurtrière des TBW surtout celle des CCC, le gouvernement belge sera soumis aux pressions incessantes de l’OTAN, du SHAPE, du groupe TREVI pour qu’il se plie aux exigences du gouvernement américain et accepte toute une série de mesures qui n’étaient pas souhaitées et n’auraient jamais été prises sans l’aide providentielle des CCC et des TBW. Il est aisé de comprendre à qui a profité le crime et peut être de se souvenir des premières révélations de Jean Bultot. Le chef des TBW, un homme d’Etat bien connu, a agi pour des raisons d’état persuadé d’œuvrer dans l’intérêt collectif.

Juan Mendez aurait découvert quel service aurait influencé, sinon dirigé partiellement ou complètement tout le terrorisme européen : l’Italie, l’Allemagne, la Belgique.

TBW et CCC auraient été pilotés par le même cerveau ?



Léon ROUFOSSE