Caractéristiques techniques de quelques armes utilisées par les tueurs fous du Brabant-Wallon

Objectif Sécurité


CARACTERISTIQUE TECHNIQUES DE QUELQUES ARMES UTILISEES PAR LES TUEURS DU BRABANT WALLON


Les fusils à pompe Riot-Guns

Les gangsters en général et les tueurs du Brabant wallon en particulier ont fait une sinistre réputation d'armes très dangereuses aux riot-guns.

Ce sont en réalité des fusils de chasse à canon lisse, long ou court, 3, 5, 6 ou 8 coups; ces derniers ont été utilisés par la police et les forces spéciales de nombreux pays d'où leur nom de riot-guns.


Ils sont à répétition manuelle, leur chargement s'effectuant par une ouverture sous la culasse.

Ils reçoivent en général 5 cartouches mais peuvent être réapprovisionnés au fur et à mesure du tir. Les opérations d'éjection et d'approvisionnement sont obtenues en manœuvrant le garde main qui coulisse autour d'un tube placé sous le canon, après chaque coup, le tireur actionne le garde main vers l'arrière et pompe (d'où le nom de cette arme). Ceci a pour effet de reculer la culasse, d'extraire l'étui percuté, de l'éjecter par la fenêtre

latérale, d'approvisionner la chambre avec une nouvelle cartouche et d'armer le percuteur, le fusil est alors prêt pour le coup suivant qui n'attend qu'une simple pression du doigt sur la détente.



Les pistolets mitrailleurs ou armes de hanches.       


On désigne sous le nom de pistolets mitrailleurs ou mitraillettes des armes automatiques tirant en rafales et que l'utilisateur tient en général au niveau de la hanche.

La notion tir en rafales n'est plus spécifique à ces seules armes puisque comme nous le verrons au chapitre suivant les fusils d'assaut légers tirent également en rafales. Certaines armes de poing peuvent aussi tirer en mode réellement automatique par adjonction d'un chargeur de 33 coups comme certains modèles GLOCK ou BERETIA

Les premières mitraillettes ont fait leur apparition au cours du premier conflit mondial (Bergman MP18, Beretta modèle 1918, etc…), elles sont caractérisées par une grande puissance de feu dans un temps très court, cadence de tirs très élevée, associée à une très grande maniabilité du fait de leur taille réduite.

Afin d’augmenter encore cette habilité, elles ont été pourvues d'une crosse et d'une poignée semblables à celles d'un pistolet. Cette poignée, sur certains modèles, est constituée par le chargeur. Le mécanisme est très simple. Un levier latéral permet de faire reculer manuellement la culasse mobile, ce qui a pour effet de comprimer le ressort de rappel jusqu'à un système de blocage ou gâchette reliée à la détente.

Lors de la pression du doigt sur cette détente, la gâchette est escamotée et le ressort de rappel pousse, en se détendant, la culasse mobile vers l'avant. Celle-ci en passant au niveau des lèvres du chargeur, décroche une cartouche et la pousse vers la chambre de tir juste avant que le percuteur vienne frapper l'amorce et provoquer l'explosion de la charge de poudre et la propulsion de l'ogive. La poussée rétroactive des gaz fait reculer la culasse et permet à l'extracteur et à l'éjecteur d'évacuer la douille vide par la fenêtre d'éjection.

Arrivée au terme de sa course en arrière, la culasse mobile repart en avant et si elle ne rencontre pas la butée de la gâchette (la détente étant toujours pressée et le sélecteur de tir étant en position de tir en rafale), elle continue sa course, décroche une nouvelle cartouche et le tir continue sans interruption jusqu'à ce que la détente soit relâchée ou le chargeur vide.

La plupart des pistolets mitrailleurs sont calibrés en 9 millimètres, mais certains utilisent du 8 millimètres, du 7,62 millimètres, 7,65 millimètres et même 22 long.

Les marques les plus répandues et les plus connues sont les Thomson, calibrées en 45 ou 11, 43 millimètres, les Maschinen Pistole MP38 et 40 de l'armée allemande calibre 9 millimètres, la Vigeron et la Sten MK2 qui ont équipé l'armée belge pendant de nombreuses années calibre 9 millimètres, la Mat française calibre 9 millimètres et la plus célèbre de toute l'UZI israélienne calibre 9 millimètres et utilisée actuellement par toutes les polices, gendarmeries, forces spéciales et armées du monde entier.

Les fusils d'assaut légers

Dans la nuit du 31 décembre au 1 er janvier 1982, 15 fusils mitrailleurs Heckler und Koch ont été volés dans la caserne du groupe Diane à Etterbeek par les tueurs fous.

Cinq mitrailleuses FAL, fabriquées par la FN, ont été volées dans la caserne du groupe Diane par les tueurs fous. Ces armes sont réputées pour être les plus dangereuses et les plus efficaces qu'on ait jamais conçues


Les fusils d'assaut légers


Ce sont des fusils de guerre légers et à rechargement automatique pouvant tirer au coup par coup ou en rafales; ils réunissent donc les avantages du pistolet semi-automatique, du pistolet mitrailleur et du fusil.

Ces armes utilisent des munitions courtes comportant une balle semblable à celle des cartouches de guerre classiques, mais avec une charge de poudre moindre ce qui réduit le recul et permet d'alléger l'arme. Avec ce type de munitions et de bons organes de visée, le tir est précis jusqu'à environ 500 mètres. Les premiers fusils mitrailleurs (fusils d'assaut) ont été fabriqués en Allemagne au cours de la dernière guerre. A la fin de la guerre, nombre d'ingénieurs de la WAFFENFABRIK-MAUSER, plus ou moins nationaux-socialistes et fuyant devant l'avance alliée, allèrent chercher refuge en Espagne. Une Espagne franquiste dont la sympathie était alors toute acquise aux Allemands en souvenir de la célèbre légion germanique KONDOR qui avait aidé le général FRANCO à prendre le pouvoir lors de la guerre civile fratricide qui avait endeuillé toute l'Espagne. Sitôt arrivés de l'autre côté des Pyrénées, ces ingénieurs allemands se retrouvèrent groupés sous la houlette du général CANTERO qui animait avec quelques ingénieurs espagnols le «CETME», soit en français, le centre technique de matériel spécial.


L'ingénieur HAYNEN qui dirigeait jusqu'alors l'équipe allemande, s'était adjoint un autre ingénieur allemand, Ludwig WORGRIMLER, père spirituel du prestigieux Sturmgewehr sig 45 dont la réalisation avait été stoppée par l'arrivée des troupes françaises à Oberndorf. L'on reprend alors à Madrid le projet du Sturmgewehr dont WORGRlMLER avait vraisemblablement emporté les plans et dossiers dans ses bagages. Ainsi va naître le fusil d'assaut léger CETME qui équipera toute l'armée espagnole. Petit à petit, l' «oubli» jette un voile pudique sur le passé parfois très douteux des ingénieurs allemands qui vont réintégrer Oberndorf sans trop de problèmes. La Mauser SAGDWAFFENFABRICK tente de faire oublier son belliqueux passé militaire et se reconvertit dans la carabine «grande chasse»

C'est une toute nouvelle usine, établie à Oberndorf, en bordure de la Forêt Noire, par HECKLER et KOCH qui va recueillir les enfants terribles et prodiges de l'armement. Et l'on repart sur l'étude et la réalisation d'un nouveau fusil d'assaut léger essentiellement basé sur le CETME espagnol mis au point à Madrid. Ce sera le C3 en calibre 7,62 millimètres OTAN et ses nombreux dérivés, ils vont connaître un succès fulgurant de par le monde. L'Allemagne fédérale va en faire l'arme réglementaire de sa Bundeswehr et de nombreuses nations étrangères vont suivre cet exemple.


Le système de verrouillage et d'ouverture différée par galet va se retrouver sur presque toutes les armes de la firme et entre autres sur les mitrailleuses HK 11 et HK21 en calibre 7,6 millimètres, OTAN et HK23 en calibre 5, 56 millimètres. La famille des pistolets mitrailleurs 9 millimètres Parebellum dérive elle aussi en ligne directe du C3. Quant au HK33 et HK53, ce sont des versions chambrées en calibre 5, 56 millimètres la faible longueur du HK53 de le proposer comme pistolet mitrailleur ayant les avantages du fusil d'assaut.

Les fusils d'assaut légers et pistolets mitrailleurs sont très exceptionnellement utilisés dans les affaires courantes, par contre, ils font parfois partie de l'armement des groupes terroristes