Les pistes exploitées ou délaissées par les enquêteurs
1. LA PISTE POLITIQUE : LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS.
Jean GOL estimait que la Belgique était un petit pays démocratique spécialement vulnérable aux actions terroristes et au grand banditisme.
Il voulait consacrer un budget annuel de 5 milliards de francs à renforcer les forces de police et de gendarmerie. Il voulait créer Sie nouveaux groupes et les doter de matériel anti-terroriste super perfectionné et très coûteux, copié sur le style américain.
Tous ces collègues estimaient ces dépenses et mobilisations d'hommes et de matériel complètement inutiles. Dans ce contexte, il n'avait aucune chance de voir aboutir ses projets, aucun homme politique ne voulait d'un FBI belge tout puissant. Et les années 80 virent le terrorisme apparaître en force et la terreur naître. Notre petit pays n'avait jamais eu à faire face à une telle vague d'horreurs et de violences. Jean GOl mit immédiatement à profit la terreur et l'angoisse inspirée au public par les CCC et les tueurs fous du Brabant wallon, il se posa en champion de la lutte anti-terroriste et développa enfin son ambitieux projet de répression. Il créa un nouveau peloton de surveillance, d'observation et d'arrestation, un groupe d'infiltration, il acheta de nouveaux véhicules, du matériel et des armes sophistiquées, nouveaux outils d'observation (jumelles très puissantes, appareils photos infra-rouge, ... ) en passant par les appareils d'écoutes téléphoniques, il fit amender de nouvelles lois, etc. ..
Conséquences: les terroristes courent toujours, ils ont tué au moins 28 personnes et commis plus de 14 attentats impunément, blessant des dizaines de personnes et leur laissant des sé quelles aussi ben morales que physiques. Les nouveaux groupes n'ont ni empêché ces crimes ni découvert les coupables qui sont encore à ce jour impunis.
Les actes terroristes des tueurs fous du Brabant Wallon feraient ils partie d'un projet de déstabilisation de l'état, de la société, la fin justifiant les moyens... Serait- ce un vaste complot dirigé par un ou plusieurs hommes politiques qui voulaient profiter du climat de terreur créé pour faire accepter par la population et le gouvernement le recours à des formes de luttes plus dures contre les forces subversives et faire de notre pays un état policier. Incroyable!? Plusieurs personnes n'ont pas hésité à accuser Jean GOL d'être le chef de la bande du Brabant wallon. Quand on sait quel homme courageux était notre ancien ministre de la justice et quelle brillante carrière fut la sienne on réalise aisément que ces accusations ne sont pas raisonnables et ne reposent sur rien de sérieux. Cette piste n'a jamais été exploitée par les enquêteurs.
2. DES TUEURS VENUS D'OUTRE-ATLANTIQUE
Dans les années 80, les Etats Unis d'Amérique projettent d'établir une unité de force de lutte antiterroriste en Europe la «SPECIALE DELTA FORCE». En Belgique, nous ne connaissons pas grand-chose de la DELTA FORCE. Ces hommes sont des «durs», ils ont commencé leur entraînement en 1977 à FORT-BRAGG, le quartier général des unités spéciales de l’armée, sous la direction du colonel BECKWITH, un vétéran de la guerre du Vietnam.
La DELTA FORCE est équipée de plusieurs dizaines d'hélicoptères et appareils de transport, de plusieurs sous-marins nucléaires, d'armes hyper sophistiquées qui feraient rêver James Bond lui-même. Leur budget annuel avoisine les 1.600 millions de dollars.
Les USA font miroiter à l'Europe et à la Belgique en particulier toutes les implications possibles de DELTA FORCE : élimination des terroristes, campagne d'information ou de désinformation, espionnage, etc….
Dans notre pays, ces plans américains déclenchent un tollé général. Les autorités judiciaires au plus haut niveau, les forces de police et de gendarmerie, la sureté de l'Etat, et même l'armée ne voient pas d'un bon œil l'arrivée d'une force étrangère, puissante et rivale sur notre territoire, l'ingérence n'est pas loin disent-ils.
Ils clament bien haut que la sûreté de l'Etat doit être assurée par les forces nationales belges. Seule la famille PRL est pour.
Le projet DELTA FORCE est mis momentanément en veilleuse. Il réapparaît pourtant en force en 1984. Et, en 1985, les pays européens, lors d'un communiqué commun, déclarent qu'ils sont déterminés à s'unir pour supprimer le terrorisme. En un mot les forces de polices régulières, les hommes politiques conscients de leur inefficacité dans ce combat laissaient le champ libre à la DELTA FORCE.
Pour prouver son efficacité un commando DELTA FORCE aurait conduit une opération contre la caserne des Chasseurs ardennais de Vielsalm et sorti des bâtiments une trentaine d'armes. Le mystère de ce vol d'armes n'a pas encore été élucidé. Ce qui par contre est confirmé par les sources officielles c'est que l'OTAN et DELTA FORCE ont fait des exercices anti- terrorisme à Vielsalm en mai 1984 qui se sont mal terminés. L'affaire n'a été portée à la connaissance du public que début 1986. Sagement, le projet DELTA FORCE fut ajourné à une date indéterminée.
Certains observateurs affirment que les pistes 1 et 2 se rejoindraient.
Avant 1980, le plan américain visant à implanter en Belgique des groupes antiterroristes appartenant à la DELTA FORCE a été rejeté massivement par le gouvernement, par toutes les formes de police et de gendarmerie et par l'armée. En 1984, l'idée revient en force. La Belgique se trouve en état de choc, la terreur a atteint son comble suite à la vague d'attentats perpétrés par les tueurs fous du Brabant wallon. Elle semble toute désignée comme lieu d'implantation pour les équipes antiterroristes américaines. Les membres de la SPECIALE DELTA FORCE travaillent en civil sous le couvert de postes honorables, le plus souvent dans des entreprises privées.
La manière d’agir des tueurs fous du Brabant wallon laisse à penser qu’il s’agit de personnes ayant suivi un excellent entraînement militaire ou paramilitaire.
Beaucoup d'observateurs de tout bord n'hésitent pas à affirmer que toutes ces agressions sur ces cibles sans défense, étaient autant d'actions témoignant de l’existence d'un plan d'ensemble visant à terroriser la population et les forces de l'ordre et ainsi démontrer l'inefficacité des moyens dont disposent les autorités et l'utilité de l'implantation de DELTA FORCE en Belgique. A l'époque, la société Delhaize USA connaissait de très gros problèmes avec le gouvernement et les syndicats américains qui tentaient par tous les moyens de mettre fin aux activités de Delhaize USA.
Il est étrange toutefois de constater que les attentats se sont arrêtés dès que la Belgique, l'Allemagne, l'Italie et les USA aient eu signé un accord pour l'implantation de la DELTA FORCE en Europe. Rappelons- nous du Watergate et du Contragate.
Un second indice s'impose aux observateurs, les tueurs ont appliqué, au cours de leurs sanglantes attaques, la même technique d'assaut et de retraite offensive que les unités de DELTA FORCE lors des règlements de prise d'otage et d'intervention punitive à l'encontre des terroristes dans le désert iranien, en Italie, à Grenade
Cette piste n'a pas été prise au sérieux par les enquêteurs qui l'ont considérée comme totalement fantaisiste
3. COMPLOT POUR FAIRE CHANTER LES GRANDES SURFACES
Wachenhut, une multinationale de gardiennage américaine, présente en Belgique jusqu’au début des années 80 ; entretenait des relations très suivies avec le SAC, l’ETEC, WNP et la CIA. Est-ce à cette société que JC G faisait allusion dans ses vantardises et élucubrations ?
Les révélations de JC G
Qui est JC G? Docteur Jekill ou Mister Hyde ?
JC G. a travaillé entre 1980 et 1989 dans différentes sociétés de sécurité et de gardiennage. En 1989, il connait de nombreux problèmes, il se met à charge de la mutuelle, puis émarge au chômage. Il trafique avec sa compagne, organise son insolvabilité et essaye de percevoir le maximum d'indemnités des organismes précités, à cette fin, bien que vivant maritalement, ils se domicilient à des adresses différentes.
En 1990, l'inactivité lui pèse et se prétendant grand ami des animaux, il se fait admettre comme inspecteur bénévole à la Chaîne Bleue mondiale à Bruxelles. A peine en fonction, il réclame que la CBM mette à sa disposition le matériel qu'il estime nécessaire, soit: une voiture, un mobilophone, un répondeur téléphonique, un sémadigite, de plus il réclame des indemnités importantes pour ses frais de déplacements. La Chaîne Bleue Mondiale ne l'entend pas de cette oreille. Elle met immédiatement fin à l'activité de JC G. comme inspecteur bénévole et le met en demeure de lui restituer le matériel de propagande qu'il détient.
JC G. ne l'entend pas de cette oreille, il menace de faire une campagne de désinformation Chaîne Bleue Mondiale, etc ... Finalement, il détruit le matériel, cartes postales, affiches, etc… qu'il détenait. La Chaîne Bleue Mondiale réagit en portant plainte contre JC. G. auprès du Procureur du Roi.
JC. G. rejoint alors une petite ASBL de protection animale liégeoise. Sa mission : inspecter les animaux replacés chez de nouveaux maîtres et éventuellement les y conduire. Très vite, il apparaît que les motivations de JC G. et celles des dirigeants de l'ASBL sont fondamentalement différents. Il espérait vivre sur le dos des animaux, en faire un commerce, une source de revenus pour subvenir à ses besoins personnels. Alors que les placements de l'ASBL LOVE ANIMALS sont entièrement gratuits, JC. G. encaisse et conserve de l'argent qu'il réclame aux propriétaires. Quand il est contacté pour enlever un animal, de nouveau il encaisse, sans rien dire à l'ASBL. Sans vergogne, il escroquait aussi bien l'ASBL que les amis des animaux
Une de ses relations met l'ASBL en garde: «ATTENTION! JC. G. est un voleur professionnel très adroit. Où il passe tout disparaît, listing, carnet d'adresse, dossier matériel, etc… Avec deux complices, P.L. et R.X., la nuit, il pille les villas inoccupées. En juillet 1992, les locaux et la villa des responsables de l'ASBL LOVE ANIMALS sont cambriolés. De nombreux dossiers sont dérobés. Un des dossiers volés sera retrouvé ultérieurement chez JC G. En date du 23 décembre 1991, la présidente de l'ASBL LOVE ANIMALS avait écrit à JC G., suite à ses malversations, pour l'informer qu'elle mettait fin à son activité comme inspecteur au sein de l'ASBL.
Voyant toutes les portes des ASBL de protection animale se fermer, JC G. crée alors une ASBL qu'il baptise de la moitié du nom d'une poudre à lessiver. Il recopie les statuts de l'ASBL LOVE ANIMALS, ainsi que le programme éducatif CHAINE BLEUE MONDIALE et LOVE ANIMALS. Pour se constituer une brochure de propagande, il recopie intégralement plusieurs pages de la revue animale bien connue ANIMAUX CONTACT. L'intervention des avocats de l'ASBL se révélera nécessaire pour qu'il cesse d'utiliser les documents en question.
Actuellement, il collecte chaque semaine au marché d'Amercœur, soit disant au profit des animaux. Il recueille dons en espèces, matériel ou nourriture. Il ne délivre pas de quittance et les animaux ne voient pas grand-chose des collectes.
Plusieurs plaintes ont été déposées à son encontre pour sa cruauté envers ses deux fillettes. Il les punissait à genoux sur une chaise, les deux bras en l'air, une brique dans chaque main. Quand les gosses avaient le malheur de vouloir baisser les bras, elles recevaient un verre d'eau en pleine figure
Voilà la personnalité de notre JC G. bien définie.
Les tueries du Brabant wallon constitueraient d'après JC.G. une manœuvre pour faire chanter les grandes surfaces.
JC. G. se vantait à tout qui voulait l'écouter d'avoir travaillé de nombreuses années comme garde du corps et transporteur de fonds pour les plus importantes sociétés de gardiennage du pays. Pour prouver la justesse de ses affirmations, il exhibait un revolver de calibre 357, canon 6 pouces, chargé avec des munitions de 38 spécial, à tête expansive.
Il prétendait pouvoir à partir d'une source de chaleur desceller et sceller à nouveau les sacs contenant des valeurs qu'il transportait.
Il prétendait, aussi, tout connaître sur les tueries du Brabant wallon.
Il avait, disait-il, découvert la vérité par hasard. Une nuit qu'il était de service au dispatching chez un ancien employeur, il avait, en quête d'un coup facile, exploré les données de l'ordinateur de la société. Par accident, il serait entré dans un programme confidentiel, tellement important qu'après l'avoir copié, il l'avait détruit, scratché pour reprendre ses propres termes, afin qu'on ignore qu'il en avait pris connaissance. D'après Je. G. ces informations pouvaient lui permettre de faire chanter plusieurs personnes politiques et ses employeurs. Il s'agissait ni plus ni moins de l'organigramme complet et circonstancié des tueries du Brabant wallon, les détails des attentats commis par les tueurs. JC G. affirmait que les enquêteurs ne connaissaient que la partie visible de l'iceberg et que les crimes commis étaient bien plus importants que ce qui avait été révélé, qu'il s'agissait d'un programme savamment orchestré, destiné à semer la terreur dans les grandes surfaces, afin d'obliger les directions de celles-ci, à faire appel aux sociétés de gardiennage pour assurer leur sécurité et celle de leur clients. Les magasins Delhaize avait été choisis comme cible principale car ils refusaient systématiquement toutes les offres de certaines sociétés de gardiennage. Pire la société DELHAIZE avait le projet de former elle-même ses inspecteurs et agents de sécurité. Le système imaginé était en fait très simple. Après une vague d'attentats destinés à créer un climat psychologique favorable, les sociétés de gardiennage et de sécurité présenteraient aux grandes surfaces un très couteux projet visant à assurer une protection complète sans faille, destinée à protéger les installations et la clientèle contre tout acte de grand banditisme.
Elucubrations d'un vantard ?
Certaines sociétés de gardiennage font preuve d'une organisation paramilitaire et seraient parfaitement capables d'organiser des opérations commandos. Les dirigeants de ces sociétés qui devraient être irréprochables ont parfois un casier judiciaire chargé.
*J'ai pris personnellement contact avec la direction de la société citée par JC.G afin de connaître leurs commentaires sur les affirmations de celui-ci. L'administrateur principal s'est révélé très nerveux. Il me déclara ne pas connaître personnellement JC. G., ne pas avoir l'intention de porter plainte contre lui pour diffamation car la gendarmerie trouverait cette idée ridicule. Il valait mieux se taire, surtout n'en parler à personne... Une lettre circonstanciée adressée à la direction de la même société et les invitant à porter plainte, n'eut pas plus de succès.
Il est en effet risible d'envisager que les sociétés de gardiennage puissent organiser des actes terroristes dans le seul but de conclure des contrats juteux avec les grandes surfaces.
Pourtant, dans le courant de novembre 1995, l'un de nos correspondants informa un agent de sécurité employé par une de ces sociétés, que notre magazine comptait publier un article très complet sur les tueurs du Brabant wallon et lui demanda son opinion sur les allégations de JC. G. Sa surprise fut grande de l'entendre déclarer: «J'en sais beaucoup sur ce sujet, mais je ne veux pas en parler, je perdrais mon emploi et risquerais de me retrouver avec une balle dans la tête, je me limiterais à dire que ces affirmations sont tout à fait exactes. Mais je ne répéterais cela ni devant témoins ni devant la justice, je nierais tout si vous vouliez vous servir de mon témoignage et je vous conseille de ne jamais écrire cet article si vous tenez à votre tranquillité.
Tout ce qui précède a été signalé à la police. A notre connaissance, ni enquêtes ni vérifications n'ont été ordonnées
4. LA FILIERE BORAINE.
En 1983, Michel COCU, Michel BAUDET, Jean-Claude ESTIEVENANT, Josiane DE BRUYN et Adrien VITTORIO sont arrêtés et accusés de plusieurs méfaits commis par la bande du Brabant wallon. Quatre d'entre eux sont arrêté à Mons, haut lieu du Borinage, c'est pourquoi on parle de filière boraine.
Au terme de longs et éprouvants interrogatoires, certains d'entre eux avouent n'importe quoi, pour se rétracter le lendemain. Le dossier des borains se désagrège lentement mais sûrement. Après des mois de détention préventive, les prétendus terroristes sont relâchés les uns après les autres. Le dernier sort de prison le 22 mai 1985. Ils sont à nouveau arrêtés en 1986. Au début de l'année 1988, le procès de la filière boraine s'achève en queue de poisson, l'emploi du temps et les alibis des inculpés ont été minutieusement vérifiés, et ne peuvent être réfutés. On ne parviendra pas à prouver leur culpabilité, bien au contraire l'enquête établira clairement que COCU et consorts étaient bien incapables d'organiser des coups de mains «style commandos professionnels».
Il semblerait que la justice se soit acharnée, faute d'autre piste sérieuse, sur la filière boraine afin d’apaiser l'opinion publique. La seconde arrestation des borains en 1986 qui semble avoir été opérée sans éléments nouveaux prouvant leur culpabilité, tendrait à prouver que les enquêteurs se refusant à admettre leur impuissance à arrêter les vrais coupables se sont inconsciemment acharnés à trouver les seuls inculpés en leur possession coupables.
5. LE RESEAU INTERNATIONAL.
Trafics d'armes vers le Moyen Orient, filière Libyenne, libanaise, algérienne, Camps d’entraînement du Colonel KHADAFI
Il y a quelques jours, notre nouveau Ministre de la Justice a annoncé que les nouvelles pistes (?), un trafic d'armes vers le Moyen Orient et une victime reconnaissant le regard d'un tueur dans un local de gendarmerie, seraient exploitées.
Ce communiqué n'a pas manqué de surprendre toutes les personnes qui suivent ce dossier depuis le début. Car chacun sait que très rapidement, l'enquête de la BSR de Wavre avait établi l’existence de liens entre un trafic d’armes et de drogue et les ..... tueurs du Brabant wallon. La BSR de Wavre était en effet intimement persuadée que les terroristes faisaient partie d'une organisation internationale dont les agissements visaient à déstabiliser les états occidentaux.
Cette piste n'est pas sans intérêt. Entre 1983 et 1985, la 3ème section info de la BSR de Wavre a rédigé une série de rapports confidentiels établissant de manière formelle les relations existant entre les tueurs du Brabant et les milices phalangistes chrétiennes, qui se procurent leurs armes grâce à un immense trafic de drogue. Y seraient impliqués, des trafiquants d'armes et de stupéfiants belges et étrangers dont les motifs seraient tout à la fois financiers et politiques.
En 1988, les enquêteurs se sont intéressés à une filière algérienne. Ils avaient appris que depuis 1982, un mouvement militaire et politique intégriste, avec l'aide de l'Iran et de la Lybie, voulait refaire de l'Algérie un état islamique fort. Ce mouvement d'opposition algérienne avait également le projet d'affaiblir l'Europe et les pays capitalistes. Des mercenaires belges, français et hollandais auraient été recrutés et après avoir suivi une formation très poussée en Lybie, auraient été envoyés en Europe pour différentes opérations terroristes dont les tueries du Brabant wallon. Une rumeur semblable circulait également dans certains milieux dits bien informés sur des mercenaires destinés à terroriser la Belgique (pourquoi la Belgique ?) et engagés à cette fin par le colonel KHADAFI.
Les recrutements de mercenaires pour KHADAFI, la Lybie, le Liban ou l'Algérie paraissent être encore une des nombreuses aberrations du dossier des tueurs du Brabant wallon. Pourtant il est établi de manière formelle qu'en 1982, l'ambassade de la Lybie recrutait des mercenaires.
L'enquête n'a pu établir à quoi ils devaient être employés.
6. QUAND LES REPRESENTANTS DE L'ORDRE VIRENT A DROITE ET DEVIENNENT GANGSTERS OU TERRORISTES.
Attentat contre le major Vermaillen
Dans le livre "Le dernier mensonge", Robert Beijer prétend être l’organisateur de l’attentat contre le major Vermaillen (pge 65 à 72, Attentat Vermaillen).
Des coups de feu dans la nuit.
Dans la nuit du 25 au 26 octobre 1981, le major de gendarmerie VERNAILLEN se fait reconduire chez lui à AFFLINGEN - HEKELGEM. Son chauffeur, le gendarme VIVILLE a sollicité de son supérieur l'autorisation d'utiliser sa voiture privée, afin de pouvoir rentrer chez lui immédiatement après et éviter ainsi de devoir reconduire la voiture de service à la gendarmerie.
Chemin faisant, ils aperçoivent une R4 de la gendarmerie rangée sur le bord de la chaussée, non loin du domicile du major.
Vers 00h15, on sonne chez les VERNAILLEN. Le major et sa femme se dirigent ensemble vers la porte, ils n'ont pas le temps d'ouvrir, la porte est criblée de balles. Les munitions utilisées sont des balles très rares et très spéciales, utilisées seulement par l'escadron spécial de la gendarmerie. Deux d'entre-elles ont atteint VERNAILLEN dans le dos et aux bras. Son épouse a été touchée aux intestins, au foie et aux bras. Ils sont vivants. Ils survivront tous deux mais conserveront un sérieux handicap.
*La voiture des agresseurs, une Mazda 626, immatriculée EBP 659, est rapidement retrouvée par le gendarme MADANI BOUHOUCHE. Elle avait été volée quelques jours auparavant. Elle appartenait à un espion arabe du nom de FAEZ-AL-ALJJAZ, ami politique de VAN DEN BOUYNANTS. D'après la rumeur FAEZ-AL-ALJJAZ trempe aussi dans un trafic d'armes et de stupéfiants, son nom apparait dans le dossier de la filière Libyenne et dans le dossier PIRON.
En ce qui concerne la R4 entrevue, elle fut elle aussi rapidement identifiée, elle appartenait bien à la gendarmerie, mais tous les feuillets de route du mois d’octobre avaient disparu.
Vol à l'armurerie DEKAISE.
L’armurier Daniel DEKAISE est content de lui, il vient de concevoir un silencieux très perfectionné destiné à équiper des fusils mitrailleurs. Cette invention encore top secret, intéresse vivement les ministères de la défense nationale et de la justice, auxquels l'inventeur leur l'a proposée. Seuls quelques hauts fonctionnaires, pouvant se compter sur les doigts de la main sont au courant.
Pourtant le 30 septembre 1982, Daniel DEKAISE reçoit, dans son armurerie située rue de Bruxelles à Wavre, une visite pour le moins inattendue. Deux hommes armés et portant cagoule surgissent d'une VW Santana de couleur bleue. Ils malmènent les clients présents, les obligent à se coucher sur le sol et les tiennent en respect. Ils choisissent un grand nombre d'armes, pourtant ils ne semblent pas satisfaits et continuent à fouiller l'armurerie.
Au moment où ils découvrent les fusils mitrailleurs équipés du prototype de silencieux, l'un d'un s'écrie «Voilà enfin ce que nous cherchons». Aussitôt, ils se dirigent vers la sortie non sans avoir tiré sur Daniel DEKAISE, le blessant sérieusement à la tête. Le soir même la VW Santana est retrouvée à Watermael-Boitsfort, elle avait été volée quelques temps auparavant en Suède.
Les enquêteurs sont persuadés qu'elle a déjà servi dans la nuit du 13 au 14 août pour le cambriolage sanglant de l'épicerie PROT, place des Nations, à Maubeuge. BULTOT, l'ex-directeur de la prison de Saint-Gilles affirmera qu'il avait reçu les aveux d'un des auteurs de cette agression. Il s'agissait d'un détenu mesurant plus d'1 m 95 qui avait séjourné dans son établissement pénitentiaire.
Le groupe Diane cambriolé !
Vols des armes à l’Escadron Spéciale Intervention (ESI) Groupe Diane.
Dans son ouvrage « Le dernier mensonge », Robert Beijer prétend être un des auteurs de l’important vol d’armes qui a eu lieu dans la caserne du Groupe Diane (pge 73 à 81, Vol d’armes à l’ESI).
Dans la nuit du 31 décembre 1981 au 1 er janvier 1982, des inconnus s'introduisent dans la très bien gardée caserne du groupe Diane à Etterbeek et s'emparent de nombreuses armes anti-terroristes très sophistiquées et d'un lot important de munitions y correspondant.
Les cambrioleurs connaissent manifestement bien les lieux et savent quelles armes s'y trouvent et où elles sont stockées. Is emportent des riot-guns, des mitrailleurs FN, un nombre impressionnant de fusils mitrailleurs HECKLER-UND-KOCH de type MP5 SD munis de silencieux.
*Seuls quelques rares initiés savent que ces armes viennent d'être livrées à l'ESI. L'arsenal est chargé dans une voiture Mazda de la gendarmerie, ensuite les voleurs quittent la caserne sans être inquiétés le moins du monde. Un vrai tour de force.
Vol de gilets pare-balles.
Le 9 septembre 1983, la fabrique WITIOCK VANLANDEGHEN reçoit à son tour une visite très désagréable.
Des voleurs emportent 7 prototypes d'un tout nouveau modèle de gilet pare-balles destiné dans un avenir proche à équiper les unités spéciales de la gendarmerie et certaines unités de l'armée. Lors de l'opération, ils abattent froidement le concierge et blessent sérieusement son épouse.
Seules dans les hautes sphères de la défense nationale et du Ministère de la justice, quelques rares privilégiés étaient au courant de leur existence.
Il s'avérera plus tard que tous ces vols ont un rapport direct avec ceux qu'on allait appeler «les tueurs fous du Brabant wallon» et que les mêmes noms allaient constamment réapparaître tout au long des enquêtes :
Martial LEKEU, Madani BOUHOUCHE, Didier MIEVIS, Bob BEIJER, Christian AMORY, tous anciens gendarmes de la BSR de Bruxelles et ayant travaillé avec le groupe Diane, Paul LATINUS, membre actif de plusieurs mouvements d'extrême droite, assassiné en avril 1994, Jean BULTOT, ancien directeur de la prison de Saint - Gilles, Juan MENDEZ, représentant du commerce d'armes, assassiné en 1986, AL AJJAZ, espion, trafiquant d'armes et de stupéfiants et de nombreuses personnalités fort diverses appartenant surtout à l'extrême droite dont il serait dangereux de citer ici les noms.
Madani BOUHOUCHE, Bob BEIJER, Christian AMORY, et peut être Juan MENDEZ auraient eu un projet très semblable à celui dévoilé par JC G, pour faire chanter les grandes surfaces. Les trois premiers, en tant que membres de la BSR, avaient travaillé à la sécurité des grands magasins et étaient en possession des plans des supermarchés. Les buts étaient politiques liés à l'extrême droite, la structure était militaire. Leurs noms apparaissent également dans la filière algérienne et Libyenne. BOUHOUCHE et BEIJER ont admis, lors de l'enquête, avoir eu le projet de faire chanter les grandes surfaces en les terrorisant, mais ont prétendu n'avoir jamais mis leur projet en exécution.
Une liste interminable de présomptions pèsent sur BOUHOUCHE, BEIJER et Madani BOUHOUCHE est soupçonné d'être l'auteur du meurtre de Juan MENDEZ et du diamantaire SALEIMAN, d'avoir grièvement blessé Saïd El AHMAD.
BOUHOUCHE, BEIJER et AMORY faisaient tous les trois partie du groupe Diane, ils ont vraisemblablement participé au vol d'armes de la caserne. Et pourquoi pas aux expéditions meurtrières des tueurs fous ?
Les policiers et gendarmes menant l'enquête relative à ces tueurs fous, ont pu constater que les «truands» appliquaient des techniques d'assaut purement militaire, avaient une parfaite connaissance du terrain, connaissaient les habitudes et les dispositifs des forces de l'ordre et signaient leurs meurtres en utilisant des munitions spéciales semblables à celles utilisées par le groupe Diane.
Les révélations de Martial LEKEU.
Martial LEKEU est un ancien gendarme de la BSR, ami et collègue de BOUHOUCHE, BEIJER et AMORY, il aurait été contacté par un de ses collègues, Didier MIEVIS, afin d'adhérer à un mouvement fasciste, dénommé groupe G. Désœuvré, il accepta. A partir de ce jour, LEKEU se rendait régulièrement à l'hôtel de la Pompe à Bruxelles, avec une dizaine d'autres gendarmes. Ils écoutaient de la musique militaire de la Waffen SS. « Il avait des drapeaux nazis accrochés aux murs, pour nous saluer nous faisions le salut hitlérien en claquant des talons. C'était un signé de fraternité» déclarera Martial LEKEU. L'hôtel de la Pompe était aussi un lieu de rassemblement pour le Front de la Jeunesse. De nombreux hommes politiques, deux ministres d'état, assistaient aux réunions.
Pendant ces réunions un plan pour déstabiliser la Belgique et préparer un régime dictatorial de droite était mis au point. «Ce plan était divisé en deux parties : une phase de terrorisme politique et une phase de banditisme. J'ai travaillé à la seconde phase. J'étais l'un des spécialistes qui devaient former les Jeunes aux maniements des armes et à l'idéologie de l'extrême droite. Il fallait en faire des « superman » sans conscience, une bande de terroristes capables des pires atrocités. Tuer pour le plaisir faisait pour eux partie intégrante de leur formation. Après, je devais rompre tous contacts avec eux de manière à ce qu’ils deviennent des groupes totalement indépendant et qu'ils commettent des attaques à mains armées et des actes terroristes sans réaliser qu'ils faisaient partie d'un vaste complot parfaitement étudié. Ces groupes ont fini par constituer les tueurs fous du Brabant» : révèle LEKEU lors de l'enquête.
Toujours d'après lui, le vol jamais élucidé à la caserne du groupe Diane serait l'œuvre d'un de ses commandos. Ce cambriolage avait minutieusement été préparé en guise d'exercice. Les attentats contre le major VERNAILLEN et d'autres membres de la gendarmerie doivent être portés au crédit du même groupe, ainsi que l'attentat contre l'armurerie DEKAISE et l'usine WITTOCH VANLANDEGHEM. LEKEU affirme n'avoir jamais vraiment cru que l'organisation mettrait ses plans en pratique.
Quand il comprit qu'il ne s’agissait plus d'un jeu, il prit ses distances et informa les hautes sphères de la gendarmerie de ce qui était en train de se préparer. Le haut commandement de la gendarmerie aurait considéré cette histoire comme totalement fantaisiste.
Le 1er avril 1984, Martial LEKEU quitte la gendarmerie où il ne se sentait plus en sécurité, estimant sa vie menacée. Il avait notamment été menacé de mort par des inconnus au téléphone.
Le 20 août, il s'enfuit en Floride et s'installe à Orlando sous le faux nom de David Adam et ensuite sur un autre nom que nous préférons, pour des raisons évidentes de sécurité, ne pas dévoiler.
Cette piste, bien que considérée comme fantaisiste par les enquêteurs, semble pourtant la plus sérieuse. Pourquoi LEKEU ferait- il de pareils aveux ? Il est intelligent et en mesure bien la portée. Pourquoi se serait-il enfui en Floride s'il ne s'était pas senti menacé ?
Les recherches effectuées à propos des mouvements d'extrême droite ont clairement établi que plusieurs gendarmes ont participé comme instructeurs à des camps d'entrainement du Front de la Jeunesse et du VMO et du parti Forces Nouvelles dans les environs de La Roche. Le bois de la Haussière, où l'on a découvert les chèques Delhaize provenant de la tuerie d'Overijse et la voiture utilisée pour commettre les trois tueries de 1985, ainsi que des notes manuscrites de l'ex-concubine de Jean BULTOT, constituait également un terrain d'entrainement des dits mouvements. Il est permis de se demander pourquoi avec autant d'indices, cette piste n'a pas été mieux exploitée.
7. IMPITOYABLE REGLEMENT DE COMPTE.
Dossier PINON 1979 et 1986, Ballets roses et politique.
La piste du règlement de compte présente également quel qu’intérêt.
En 1979, le docteur André PINON apprend que sa femme participe à des parties fines où l'on consomme de la drogue et auxquelles sont conviés des mineurs de moins de 16 ans des deux sexes.
Le docteur PINON porte l'affaire à la connaissance de la justice. L'enquête établit très rapidement que plusieurs ministres, un officier supérieur de la gendarmerie et plusieurs avocats bien connus pour leurs affinités à l'extrême droite participent à ces orgies, ainsi qu'un ingénieur de la FN s'occupant des livraisons d'armes, plusieurs magistrats, un promoteur immobilier, un trafiquant d'armes et de stupéfiants et une personne qui se déplaçait dans une voiture attribuée au Palais Royal.
Les ballets roses se déroulaient dans différents endroits de Bruxelles. Les enquêteurs découvrent que ces orgies nocturnes ont fait au moins deux victimes, un mineur qui s'est suicidé après une de ces nuits orgiaques et une jeune femme qui étant droguée avait repris sa voiture et s'était tuée.
Des photos et des cassettes vidéo montrant de hautes personnalités publiques bien connues en train de s'amuser avec de très jeunes enfants tant féminins que masculins étaient jointes au dossier.
Interrogé sur les tueurs fous du Brabant wallon, l'ex-directeur de la prison de Saint - Gilles, Jean BULTOT (ami nous l'avons déjà précisé de Madani BOUHOUCHE, Bob BEIJER, Christian AMORY, Juan MENDEZ et Martial LEKEU) prétendit que le chef des tueurs du Brabant wallon était ni plus ni moins qu'un ministre dont toutes les motivations se trouvaient dans le dossier PINON.
Les enquêteurs rouvrent le dossier PINON et constatèrent avec ahurissement qu'une grande partie de son contenu s'était volatilisé, de nombreux documents, cassettes et photos compromettantes pour d'éminentes personnalités avaient disparu.
Affreuses coïncidences ou impitoyable règlement de compte?
Plusieurs personnes, participant aux ballets roses, un banquier, un trafiquant d'armes, un chauffeur de taxi, un restaurateur, un ingénieur de la FN seront assassinés par les tueurs du Brabant wallon. Autre constatation pour le moins surprenante, toutes les personnes citées dans le dossier PINON, dans l'affaire des tueurs du Brabant wallon et dans l'affaire FRANCOIS se connaissaient et avaient presque toutes des intérêts communs.
Ce serait affreux de penser que toute l'affaire des tueurs fous du Brabant wallon n’a été qu'une macabre et horrible mise en scène destinée à éliminer, à faire taire quelques personnes (peut-être des maîtres chanteurs) sans éveiller les soupçons.
Jean BULTOT a toujours prétendu n'avoir rien à craindre de la justice belge, il n'hésitait pas à dire: «Si l'on insiste pour toucher à mes intérêts, je divulguerais tout ce que je sais sur les tueurs du Brabant wallon». Certains enquêteurs sont persuadés qu'il détient l'intégralité du dossier en chef du Nouvel Europe Magazine. Celui-ci placé en lieu sûr, il le considérait comme son assurance vie. BULTOT affirma également avoir reçu des mains d'un conseiller d'un ministre un dossier portant la mention ULTRA SECRET et qui compléterait utilement le dossier PINON.
A sa demande, Jean BULTOT vient de passer devant la justice belge, il a bien entendu été blanchi de tous les soupçons qui pesaient sur lui. A sa sortie, il a simplement fait le commentaire suivant: «Enfin, j'ai rencontré des juges honnêtes».
Cette piste apparaît comme une des plus sérieuses. Il est permis de se demander pourquoi les enquêteurs ne l'ont pas davantage exploitée.
Elle pourrait être rattachée aux pistes 1, 2 et 6.
8. LES TUEURS DU BRABANT WALLON TUAIENT POUR VOLER
Nous avons laissé pour la fin la piste privilégiée par les enquêteurs depuis le début. En effet, ils n'ont jamais voulu entendre parler d'une filière politique quelle qu'elle soit.
Les 14 attentats sanglants ne rapportèrent en tout et pour tout que quatre millions de francs belges. Pour ne parler que de la tuerie d'Alost: huit personnes furent massacrées d'une manière atroce par des escadrons de la mort parfaitement organisés qui opéraient dans le plus pur style des commandos militaires et dont on peut affirmer qu'ils avaient minutieusement préparé leur opération. Le butin pourtant ne s'élevait qu'à environ 200.000 frs et quelques chèques impossibles à encaisser.
Au début de novembre 1986, on repêche dans le canal Charleroi-Bruxelles, aux alentours de Ronquières, des armes, un gilet pare-balles, utilisés par la bande des tueurs du Brabant wallon, mais aussi un coffret contenant les chèques et une partie du butin, dont un nombre important de pièces de 50 centimes provenant du Delhaize d'Alost! Les tueurs avaient tout simplement jeté le butin à l'eau. Preuve que l’argent ne les intéressait pas.
Cette découverte permit aux enquêteurs d'établir un lien incontestable entre les attaques perpétrées de 1981 à 1985. Dès ce moment, il n'était plus possible d’ignorer la piste politique.
Et pourtant... Le ministre Jean GOL, ardent défenseur de la politique américaine selon laquelle le terrorisme et le grand banditisme sont les ennemis N°1 dans le monde entier et doivent être combattues de toutes les façons, qui n'avait pas hésité à utiliser vis-à-vis de l'opinion publique la terreur inspirée par les tueurs du Brabant wallon pour tenter d'imposer DELTA FORCE dans notre pays, a toujours considéré envers et contre tous ces tueurs comme des gangsters ordinaires qui tuaient pour voler.
Le 10 novembre 1985, Jean GOL, accompagné du procureur Francis POELMAN et du substitut André VANDOREN participent à un débat à la RTBF. Ils provoquent quelques remous en déclarant qu'ils connaissent très bien le géant de la bande du Brabant wallon. A différentes reprises, les autorités avaient également affirmé que le géant leur était connu.
Si l'identité du géant était connue, pourquoi n'avoir pas diffusé son signalement et l'avoir arrêté ?
Qui est-il en réalité?
Et quelles révélations compromettantes pouvait-il faire