Tueur du brabant Wallon : COMMENT FAISAIENT-ILS POUR ÉVITER LES BARRAGES
Il est maintenant acquis que les tueurs bénéficiaient d’une excellente logistique. Chaque tuerie était décidée et planifiée d’avance par des décideurs (peut-être les mêmes qui avaient planifié l’opération Oesling). Pendant l’action, un ou plusieurs véhicules de reconnaissances et d’observations, avec scanners et émetteurs récepteurs embarqués, patrouillaient aux alentours des cibles.
Les scanners balayaient les fréquences des forces de l’ordre (Daisy pour la gendarmerie et Opéra pour la police) qui travaillaient à l’époque dans les 2 mètres. La SE utilisait également ce moyen de communication. Les équipages de ces véhicules étaient en coordination radio permanente avec les tueurs afin de leur permettre d’approcher facilement leurs lieux d’opération sans faire de mauvaises rencontres une fois le lâche attentat commis, vérifier que les directions de fuites soient bien dégagées.
Pour faire simple et résumer leurs missions en une ligne : ils précédaient l’arrivée des tueurs pour vérifier si la voie était libre et sécurisaient leurs directions de fuite en les tenant informés des déplacements et des positions des forces de l’ordre. Ce qui permettaient aux tueurs d’éviter les barrages routiers.
Cet élément n’est pas nouveau et est bien connu des enquêteurs. Pour la complète information des lecteurs, les membres de Force Nouvelle, du Front de la Jeunesse et du WNP étaient amateur de radio, sans être radio amateur.
Un dernier point interpellant et non des moindres
Paul Latinus a été formé aux techniques d’espionnage et de contre-espionnage par messieurs Mike Echo Alfa et Oscar November, deux officiers de l’Otan. Ces deux hommes sont identifiés et bien connus, pourquoi personne n'est allé leur poser la question ? Pourquoi et à la demande de qui, il avait accompli cette mission de formation qui a conduit aux dérives que l’on connait ?
En vieillissant, Mike Echo Alfa avait des envies d’expiation (il s’en voulait d’avoir formé un monstre), trahison et justice aveugle disait-il quand il parlait de son élève. Cet officier de l’Otan, une fois pensionné, a consacré le reste de sa vie à une belle et noble cause. Il est décédé, il y a peu de temps et ses archives perdues.
Léon ROUFOSSE